lundi 9 avril 2012

GAZETTE DU COMBAT SERVIER EN PLEIN PRINTEMPS ELECTORAL


C’est tout à fait étonnant ce qui se passe en cette fin mars - début avril !
Malgré la sinistre campagne électorale qui pollue nos ondes, ou peut-être à cause d’elle (il faut bien se distraire un peu), on s’attendait bien à ce que les clameurs des sans culottes reprennent avec l’approche d’un premier procès.
Anne Jouan – l’étonnante journaliste qui ne semble concentrer son activité journalistique sur l’Affaire Mediator – avait déjà commencé de sévir dans le Figaro depuis le 15 mars, ce qui constituait un signe avant-coureur. C’est le Journal du Dimanche, immédiatement repris par ce qui reste de France-Soir sur le seul Internet, qui ouvrit le bal le 1er avril (fut-ce prédestiné ?) en titrant sur « les essais secrets sur l’homme » du Mediator.
Las ! Loin de battre sa coulpe, Servier reconnut, dans un communiqué de presse, que c’était parfaitement exact et que justement « l’analyse des essais dans leur globalité n’a pas permis de conclure à l’activité anorexigène chez l’homme ». Servier ajoutait qu’il avait fourni au JDD tous les éléments permettant de faire connaître la vérité plutôt que de distiller le mensonge.
C’est dommage, le JDD avait la possibilité de prendre le contre-pied de la fable, il a préféré hurler avec les loups. C’est plus confortable mais peut-être moins correct du point de vue journalistique. Qui osera un jour, dans la presse écrite, émettre au moins des doutes ?
On en était là et tous, amis et ennemis, attendaient benoîtement l’ouverture du procès devant le Tribunal Correctionnel de Nanterre le 14 mai prochain quand une première condamnation est tombée… Ô surprise, ce n’est ni le Dr. Jacques Servier, ni l’un des cadres de son laboratoire mais un certain Henri de Bodinat, condamné par le tribunal de Grande Instance de Paris pour les propos qu’il avait écrits dans un blog et qui constituaient, selon les termes du Tribunal, une atteinte à la présomption d’innocence. Faut-il commenter ou plus simplement admirer le courage de la Justice ? Tenons-nous en là pour l’instant, en rappelant cependant que d’autres plaintes déposées par Servier, dont celles contre des hommes politiques qui se sont crus au-dessus des lois, sont encore à juger.

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